Notre approche
Le concept et la pratique du développement social local (« DSL ») utilisés par les centres sociaux se trouve être la méthode de travail préconisée dans la démarche « Centres sociaux et personnes vieillissantes ».
Les centres sociaux se fondent sur les acquis de la longue histoire et des héritages partagés du développement social et du développement local (dans les pays en développement, puis en milieu rural et, plus tard, urbain), notamment en France depuis les années soixante. Le développement de cette approche s’appuie sur des expériences variées : dans les pays du Sud (Afrique, Amérique latine), par des apports anglo-saxons (n’oublions pas l’histoire internationale des « Settlements » !) ou des pays ayant participé aux échanges sur le travail social communautaire dans les années 60-70.
Le Développement Social Local c’est en même temps et à la fois :
Une approche philosophique et éthique :
la démarche part des personnes et s’appuie sur elles et leurs groupes : attentes, expressions, demandes des acteurs, habitants bénéficiaires de mesures publiques, porteurs du projet…). Elle répond à des fins (finalités, objectifs : transformer quelque chose, améliorer un état, une situation).
Une pratique avec une méthodologie de mise en œuvre :
- comprenant les phases essentielles suivantes : diagnostic participatif, élaboration concertée d’un projet de DSL avec éventuelle contractualisation entre porteurs et décideurs/financeurs, réalisation du projet – démarrage, suivi, correctifs…, évaluation dont les critères sont définis au moment de l’élaboration, accompagner le suivi de la mise en œuvre.
Une conception stratégique des politiques sociales :
- soit d’initiative civile, par groupe projet, associatif ou coopératif, soit d’initiative publique en réponse à appel à projet (avec ou sans convention par objectif),
- soit par demande de subvention opérationnelle pour une ou des actions.
Concernant les personnes âgées, la ligne directrice paraît évidente : l’ensemble du processus – du diagnostic à l’évaluation -peut être mise en œuvre et ce, jusqu’au bout de la vie. Reconnaître « a priori », quels que soient l’état des personnes, leurs capacités, leurs droits à choisir, leurs « capabilités » (cf. Amartya SEN) C’est donc, ici, conjuguer et articuler les ressources que constituent les « trajectoires de vie » des personnes (les dynamiques de leur vie personnelle, culturelle et sociale – et économique, bien sûr !) et les « territoires de vie » (dynamiques historiques patrimoniales, culturelles et sociales).
Ainsi, le développement social met au premier plan :
- le respect des personnes, en affirmant la personne âgée comme citoyenne d’un territoire : des expériences de vie comme ressources et potentiels, capacités d’autonomie, de participation – y compris comme prévention de la dépendance, en suscitant et valorisant la parole des personnes, leur droit au libre choix… les ressources du voisinage.
- la transversalité, par le souci d’un maillage des réseaux d’acteurs et les compétences, suscitant l’interdisciplinarité et la mixité des réponses par la recherche les synergies.
- l’innovation, en soutenant l’émergence des projets et de leurs porteurs, la capitalisation et la communication des pratiques et méthodes innovantes, en incitant à l’essaimage par exemplarité et non par reproduction standardisée, on organisant la cohérence entre intervenants et recherchant les niveaux pertinents – rôle du fédéralisme de projet, de plate-formes.