En parallèle de la coupe du monde féminine, deux équipes de grands-mères, l’une représentant la France et l’autre l’Afrique du Sud, s’affrontaient lors d’un match de football à Saint-Étienne. Un moment de plaisir partagée pour ces mamies qui n’ont rien perdu de leur âmea d’enfant !
Source vidéo : Brut. Juin 2019
C’est un petit moment d’histoire qui s’est écrit. Pour la première fois, un match de football international, féminin et du troisième âge, s’est joué en France. Et même à Saint-Étienne.
Quarante mamies, âgées de 63 à 84 ans, se sont affrontés durant deux fois vingt minutes sur le rectangle vert du stade Salif-Keïta, à deux pas du mythique Geoffroy-Guichard. Comme un symbole.
L’idée est venue d’un voyage fait par l’association Oldyssée dans la région du Limpopo, en Afrique du Sud. Une équipe de football de mamies locales, comme c’est la tradition là-bas, avait émis l’envie de se rendre en France lors de la Coupe du Monde féminine 2019 et d’affronter, pourquoi pas, une sélection française.
C’est alors que les Senioriales, un groupe de résidences pour personnes âgées, partenaire de l’AS Saint-Étienne, a décidé d’accompagner le projet en février dernier. « On y a cru tout de suite. Nous avons trouvé l’idée complètement folle mais à la fois si tentante à organiser », explique Benjamin Misery, le patron des Senioriales.
Il a fallu en effet repartir de zéro avec ces footballeuses en herbe. « Je n’avais jamais été très foot avant ça, je n’y connaissais pas grand-chose, pour ne pas dire rien »confie Edith de Sterk, Bretonne de 69 ans et membre de l’équipe de France des mamies. « Mais j’ai dû m’y mettre. Depuis un mois, le mari d’une autre résidente nous apprend à taper dans le ballon et à faire des passes. »
Mais nous ne nous y trompons pas, le football n’est ici qu’un prétexte. « Le but est de montrer que les personnes d’un certain âge sont aussi capables de dépasser leurs douleurs et leur vieillissement« , ajoute la presque septuagénaire. « Avoir fait la rencontre de ces Grannies d’Afrique du Sud est incroyable pour nous toutes. C’est surtout une aventure humaine, un moment que nous n’oublierons jamais »
Source article : Le Progrés juin 2019